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Il débloque l’accès de son iPhone après sa mort

L’histoire fait grand bruit dans le monde de la protection numérique alors que le procédé semble pourtant banalisé. La police américaine a tenté de débloquer un iPhone 5 en appliquant l’empreinte du cadavre sur le scanner tactile de l’appareil.

TouchID iPhone

Cette version d’iPhone n’étant pas équipée du système TouchID, et devant le refus de coopérer d’Apple, le F.B.I a fait appel à une équipe de hackeurs. Un backdoor (porte dérobée) donnerait désormais un accès secret au logiciel, à l’insu du développeur et surtout, de l’utilisateur final.

« C’est un passe-partout capable d’ouvrir des centaines de millions de verrous, qu’il s’agisse de restaurants, de banques, de magasins ou de maisons. Personne de raisonnable ne trouverait ça acceptable. »

Pour Tim Cook, Directeur Général d’Apple, le gouvernement américain a cette fois été trop loin. Pour déverrouiller le chiffrement d’iOS sur l’iPhone du tueur du 2 décembre 2015 le F.B.I aurait passé commande – via une firme non connue – d’un véritable cheval de Troie. Un outil espion, capable de prendre la main sur des milliards de données, de mettre en péril l’ordre et l’économie mondial.

Retour sur les prémices de l’affaire

Abdul Razak Ali Artan est au volant de sa voiture le 28 novembre 2016, engagé dans une mission suicide. Arrivé sur le campus de l’Université de l’Ohio à Columbus, il fauche des dizaines de jeunes sur son passage avant de poignarder des passants.
C’est logiquement que la police, après l’avoir abattu, tente de déverrouiller son téléphone dans le but de mener une enquête des plus rapides possibles.
Ne réussissant pas à débloquer l’iPhone5 par application d’empreinte du cadavre, elle fait appel à Apple. Comme en décembre 2015 dans l’affaire San Bernardino, le firme refuse une collaboration qui reviendrait selon elle à mettre en péril des millions d’utilisateurs.

Les juges donnent raison au gouvernement

Non seulement les tribunaux donneront leur accord pour que le F.B.I puisse hacker le logiciel mais de plus, ils débouteront Apple de sa demande quant au partage des données qui ont rendu possible ce piratage.

Si pour l’entreprise cela revient à laisser une faille dans le système de protection mondial de données, pour la cour, il s’agirait au contraire de protéger les fournisseurs de ce décodeur.

Enfin, pour le directeur du F.B.I, James Comey, « il n’a jamais été question de demandé à Apple un logiciel qui aurait le pouvoir de débloquer n’importe quel téléphone » mais simplement d’avoir un accès aux données d’appareils spécifiés, dans le besoin d’enquêtes.

Un dernier sursaut avant l’apocalypse

Tim Cook de chez Apple
Tim Cook est-il le défenseur des libertés individuelles ? Pas si simple.

Il est avant tout le défenseur d’une entreprise qui doit sa notoriété à une inviolabilité théorique des appareils commercialisés et il ne peut être en accord avec la vulnérabilité de données des utilisateurs.

Toutefois, il est un des derniers remparts contre le piratage, le classement et l’orientation systématique des données individuelles au profit de structures commerciales, sécuritaires ou idéologiques.

Désormais, l’empreinte oculaire est falsifiable par une simple photo, les états tracent nos faits et gestes sous couvert de l’intérêt collectif, et donc, il n’existe plus aucune garantie véritable de protection de données.

Ce qui est sûr, c’est que les outils mis en œuvre par les états, dans les mains de mercenaires, seront terriblement efficaces, au service du mal…

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